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mémoire de la maltraitance des enfants

Définition de l’enfant :

  • Points de vue pédiatrique :

Un enfant est un être humain dont le développement se situe entre la naissance et la puberté. L’étymologie de ce mot est latine :  »  infans  » signifiait, pour les romains, « qui ne parle pas ».

Mis à part les organes sexuels, les jeunes enfants diffèrent peu physiquement: les grandes différenciations ne surviennent qu’à la puberté à travers les modifications hormonales.

  • Points de vue juridique :

Les textes législatifs et réglementaire en Algérie sont conformes aux dispositions de l’article premier de la convention N°182, ou l’enfant définie, de manière générique, comme « un être humain de moins de 18 ans ». La définition de l’enfant pourrait être  dégagée des diverses disposition relatives à :

L’article 40 de code civil (ordonnance  n°75-58 du 26 septembre 1975) fixé l’âge de  la majorité civile à 19 ans révolue.

Dans la convention du droit de l’enfant

L’enfant est tout être humain âgée de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable.  télécharger Word

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Le développement psycho-sexuel :

Le développement psycho-sexuel :

 

La phase de latence : refoulement de la pulsion sexuelle et sublimation

Le petit garçon de rend compte qu’il est « beaucoup plus petit et moins fort que son père ». Son père pourrait en conséquence le punir de ses désirs incestueux. Il peut donc s’ouvrir à l’identification au père.

La petite fille elle aussi s’aperçoit qu’elle est trop petite pour être capable de séduire son père.

Bien que l’identification se fasse généralement vers le parent du même sexe ce n’est pas toujours le cas. Les enfants peuvent s’identifier au parent le plus valorisé.

Lors de la période de latence les représentations d’objet sont désexualisées; la pulsions sexuelle est mise en veille, en latence ce qui signifie qu’elle en disparaît pas mais simplement qu’elle est devenue secondaire.

L’enfant tourne sa curiosité vers d’autres activités; l’école primaire favorise les découverts des autres.

La phase de latence permet les apprentissages. Effectivement dans cette phase il a bine situé la différence des sexes et des générations et il a renoncé à l’objet de ses désirs.

 REF Léa  B

EFFETS NEGATIFS DE LA MALTRAITANCE

EFFETS NEGATIFS DE LA MALTRAITANCE

Définitions de la maltraitance :

Définitions de la maltraitance :

Maltraiter est défini dans le dictionnaire le Robert (1976) comme suit : « traiter avec violence, brutalisé, accablé de coups et de mauvais traitements. » Les exemples fournis sont : « maltraiter un enfant, un prisonnier sans défense, un animal, une femme maltraitée par son mari ». Le deuxième sens proposé est : « Traiter avec rigueur, dureté, inhumanité. Exemple : un père maltraité par ses enfants ingrats ».

On parlant toujours d‘enfant, le conseil de l‘Europe (1978)(cité par Cirillo S., Di Blasio P. (1992.)p43) emploi le texte suivant pour rendre compte du phénomène : « les actes et les manquements qui troublent gravement l‘enfant, attentent à son intégrité corporelle, à son développement psychique, affectif, intellectuel et moral, ces manifestations étant dues à la négligence physique et/ou sexuelle de la part d‘une proche ou par d‘autres personnes qui ont l‘enfant à leur charge ».

Quant à la définition donnée par Le Petit Larousse (2004), du mot maltraitance c‘est : « Fait de maltraiter un enfant, une personne âgée ou dépendante, etc. ; l‘ensemble des mauvais traitements eux-mêmes ». L‘emploie du mot maltraitant apparaît aussi comme nom et adjectif, pour désigner quelqu’un qui se livre à des mauvais traitements, c‘est à dire qui est coupable de maltraitance.

L‘évolution du mot maltraitance suivant les dictionnaires, reflète l‘évolution du regard social auquel appartient ce concept comme phénomène, qui apprend à la société à le reconnaître et à le combattre.

On voit bien cette progression dans la définition proposée par l’union Française des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (UNAPEI) dans son Livre blanc de juillet 2000(cité par J.M. Et Blanc P., in http://www.senat.fr/index.hlml visité le 24/02/2009) qui insiste sur le fait que les maltraitances, contrairement à une idée trop répandue, ne sont pas que sexuelles et ne concernent pas que les enfants. « Le terme de maltraitance est aujourd’hui largement utilisé pour décrire une infinité de situations où se dévoile la souffrance d’une personne vulnérable ».

Debout M. (2003) p126, dans son œuvre : Prévenir la maltraitance envers les personnes âgées,, apporte d‘autres éléments dans sa définition de la maltraitance : « une dégradation, souvent insidieuse, des relations entre la personne et son entourage (conjoint, enfant, professionnel, supérieur hiérarchique) tant à domicile qu‘en entreprise. ». Il introduit la notion d‘insidieuse pour décrire la manière dont sont exercés les actes de maltraitance. Il détermine également les auteurs de ses abus et le type de la relation entre la victime avec son maltraitant.

Les violences et les maltraitances englobent les actes qui s‘inscrivent dans une relation dans laquelle un des protagonistes exerce une « force » sur l‘autre. Ces faits s‘exercent souvent soit dans une relation de dépendance sociale, professionnelle, ou éducative, lorsque la dimension de protection se trouve niée ou pervertie.

Pour Bernard Duport, gérontologue et secrétaire de l‘AFBAH (2004) (cité par jean-Marc Juilhard Et Paul Blanc, in http://www.senat.fr/index.hlml visité le 24/02/2009) «On pense généralement aux coups et blessures mais la maltraitance envers les vieux et beaucoup plus diffuse. Cela va d‘une autorité infantilisante à l‘administration massive de neuroleptiques. C‘est aussi faire la toilette ou donner à manger à un ancien sans lui parler » Cette définition met donc l‘accent sur l‘aspect psychologique des actes qui offensent la personne et ne tiennent pas compte de son consentement.

Elle désigne également les mauvais traitements infligés à des personnes que l‘on traite avec brutalité. Ces victimes sont souvent dépendantes et sans défense.

C‘est ce que Lefebvre, M., vice-président de l’association pour adultes et jeunes handicapés en France (APAJH) (cité par jean-Marc Juilhard Et Paul Blanc, in http://www.senat.fr/index.hlml visité le 24/02/2009), a lui aussi souligné, « la maltraitance prend des formes variées. En outre, les formes les plus insidieuses ne sont pas les moins douloureuses pour les personnes se trouvant dans les établissements ou dans les différents services. La presse et la justice évoquent les cas les plus graves et les plus lourds. Mais il existe des cas beaucoup plus insidieux dans le cadre de ce que tous avez appelé la « maltraitance passive » ou « maltraitance en creux ». Il s’agit des phénomènes d’abandon, de moindre regard, de non-réponse à des attentes ou à des demandes, de mauvaise écoute. (…) La maltraitance active, quant à elle, recouvre les brimades, les violences physiques ou encore l’abus d’autorité ».

D‘après Lefebvre, S, (cité par jean-Marc Juilhard Et Paul Blanc, in http://www.senat.fr/index.hlml visité le 24/02/2009) le terme de maltraitance inclut à la fois des actions envers une personne et des omissions. Il considère mauvais traitement, le fait de négliger ou d‘infliger de la souffrance à une personne vulnérable qu‘on a sous son autorité ou sous sa garde et cite par là, des formes de maltraitance active et passive, en se référant aux situations dénoncées, qui sont parfois spectaculaires, et aux autres qui s‘exercent en cachette.

Mme Boisseau M.T., secrétaire d’état française aux personnes handicapées a donné une définition extrêmement large de la maltraitance: (cité par Juilhard J.M. Et Blanc P., in http://www.senat.fr/index.hlml visité le 24/02/2009) « Pour ma part, je considère comme maltraitance toute négligence, petite ou grande, toute absence de considération, qui peut aller jusqu’à des violences graves. Cette maltraitance est partout ». Dans une optique plus pratique, on retrouve très largement les définitions de la maltraitance établies par le conseil de l’Europe(1987), commission « Violence au sein de la famille », ou l‘on évoque cette notion.

« Tout acte ou omission, commis par une personne, s‘il porte atteinte à la vie, à l‘intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d‘une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière» ,( cité par Cirillo S., Di Blasio P. (1992.)p55).l‘emploi de cette notion a englobé tous les partenaires de la vie familiale, sans accorder une certaine particularité à toutes les situations qu‘évoque ce champs de violence.

Pus tard, le rapport du conseil de l‘Europe, dirigé par le professeur Brown H.(2003), décortique cette notion et oriente sa définition vers les adultes et les enfants handicapés en se consacrant à la protection des adultes et enfants handicapés contre les abus « tout acte ou omission qui a pour effet de porter gravement atteinte, que ce soit de manière volontaire ou involontaire aux droits fondamentaux , aux libertés civiles, à la dignité ou au bien-être général d‘une personne vulnérable, y compris les relations sexuelles ou les opérations financières auxquelles elle ne consent ou ne peut consentir valablement, ou qui visent délibérément à l‘exploiter » Brown H.(2003) p33.

L‘abus peut être commis par n‘importe quel individu (y compris une autre personne handicapée) mais il est particulièrement grave quand il s‘inscrit dans le cadre de rapports de confiance caractérisés par une position de force fondée sur :

– La situation juridique, professionnelle ou hiérarchique de l‘auteur de l‘abus,

– Le pouvoir physique, économique ou social,

– Le fait qu‘il soit chargé de s‘occuper de cette personne,

– Les inégalités fondées sur le sexe, la race, la religion ou l‘orientation sexuelle.

L‘abus peut résulter de la cruauté individuelle, d‘une mauvaise prise en charge ou de l‘indifférence de la société.

L‘intérêt de la définition que propose Brown H.(2003) est qu‘elle mentionne le caractère intentionnel ou non des violences et caractérise la maltraitance, aussi bien par des actes intentionnels que par des omissions ; par un geste violent que par un manque.

En effet, L‘auteur de comportements maltraitants peut ne pas avoir conscience des conséquences et de la portée de ses actes. Il peut agir dans le cadre de sa profession ou de la relation d‘aide établie sans intention de causer du tort et sans réaliser que certains de ses comportements peuvent être mal tolérés par l‘autre. Le caractère intentionnel peut être donc perçu de manière différente par l‘auteur et par la victime.

La détection de la maltraitance est donc relatif aux actes perçus comme maltraitants, à la situation et surtout au positionnement de celui qui agit ou celui qui subit l’action.

définition La délinquance :

La délinquance :

le terme délinquant provient du latin linquere ou relinquere qui veut dire « laisser », « abandonner       », « lâcher »         , « rompre » au sens de « rompre un lien  », de « se séparer ».A cette même généalogie étymologique appartiennent le verbe derlinquere  signifiant « délaisser complètement           » et le substantif déréliction désignant « un total abandon ». C’est à l’intérieur de toute cette parenté étymologique qu’est apparu l’ancêtre latin du terme « délinquant », à savoir le verbe délinquere. Au sens  premier, le vocable délinquant signifie « faire défaut, manquer, faire faute ».

Dans un sens second, que l’on dira figuré, se plaçant d’un point de vue morale et légal, il signifie « faillir, être en faute donc responsable, commettre une faute », c’est-a-dire manquer à ce que l’on doit à une règle.

conséquence de la maltraitance

1-NATURE DES TROUBLES.

La maltraitance peut revêtir des formes multiples, il existe alors différentes formes de maltraitance :

Elle peut être physique, financière, psychologique… et être générée par des actes, mais aussi par leur absence, sous forme d’abandon, de négligences (notamment auprès des personnes âgées).

Elle peut impliquer la famille, le tuteur, la société…

Il relève du ressort du médecin généraliste du Service de la P. M. I., et de celui du pédiatre de l’hôpital que celui de pouvoir établir le diagnostic de « Sévices chez l’enfant ». Ce qu’il importe tant à souligner, ça n’est pas tant l’identification du syndrome clinique et l’établissement du diagnostic tout court, qui risque de nous détourner de l’essentiel. Mais surtout et outre mesure, le rôle plus important encore de la prévention des risques de récidives et de rechutes. Ainsi et surtout l’encadrement et le suivi de l’enfant et de sa famille qui vivent dans un contexte d’inter action de violence au quotidien.

Nous allons présenter un état descriptif des lésions corporelles qui surviennent dans ces cas là à

partir d’une classification2 proposée par J. DE AJURIAGUERRA et D. MARCELLI : La maltraitance physique est la forme de violence qui est fréquemment générée et engendrée par des actes de brutalité : on remarquera la présence de marques ou des traces bleues ( il s’agit des hématomes ) dues à des coups portés sur le corps de l’enfant avec une intention délibérée de le battre. On peut remarquer chez certains cas aussi, des marques de brûlures.

Les abus sexuels, sont causes de dommages profonds de la personnalité, voire de dommages identitaires, voir ouvrage….

  1. a) Troubles de nature dermatologique:

Ecchymoses et hématomes, se localisant aux alentours de l’orbite de l’oeil, ou au niveau du nez.

Plaques d’Alopécie causées par une chute des cheveux, par le fait d’un arrachement brutal.

Brûlures (cigarettes, marque de la pointe du fer à repasser), entailles, traces des pointes de la fourchette, traces de lien, de flagellation, etc. . . .

  1. b) Fractures (SYNDROME DE SYLVERMAN) :

Identifiées grâce à l’examen radiographique, on peut retrouver des fractures multiples par le fait de traumatisme.

Chez le nouveau-né, il n’est pas anodin de constater une distorsion d’un membre, du fait d’un arrachement. On constate le décollement des os par rapport au niveau des articulations.

Chez l’enfant plus âgé, on aura l’occasion de constater la trace d’os brisés au niveau du crâne et des côtes.

  1. c) Hématomes sous-duraux :

On découvre ces hématomes sous-duraux, qui surviennent suite aux faits suivants: d’une convulsion, d’un coma, ou d’hémorragies.

  1. d) Etat général :

La négligence, dont les aspects sont visibles à l’observateur, concerne quand à elle la carence en soins.

On observe un état général négligé de l’enfant maltraité. Il peut présenter un important retard de croissance (un retard staturo-pondéral tel le nanisme chez certains), parfois un rachitisme, ou une anémie chez d’autres.

Il existe le cas de ceux qu’on peut envisager sous un angle extrême : Tel celui d’un enfant qui n’est pas soigné, alors qu’il peut souffrir d’une maladie grave. Une maladie chronique sérieuse d’un diabète, ou d’une cardiopathie.

  1. e) Troubles du comportement :

Il existe aussi une maltraitance qui relève de l’ordre d’une violence morale. Les aspects de celle-ci ne sont pas visibles sur le physique. On les retrouve dans les propos injurieux violents qui marquent la relation familiale d’un sentiment d’hostilité et de rejet, autant discréditant que dévalorisants.

Dès que l’enfant atteint l’âge d’un an jusqu’à un an et demi, on arrive à déceler les signes de perturbation dans le comportement, on peut remarquer :

– Chez les uns, l’état d’une raideur, d’inhibition, et de réserve, le jeune enfant semble plutôt figé, et démontre un air de crainte de quelqu’un qui vit un sentiment d’insécurité.

-D’autres enfants réagissent autrement que par la réserve, ils se conduisent sans manifester la moindre retenue. Ils affichent une familiarité exagérément démesurée devant les inconnus. Le comportement dont fait preuve l’enfant peut osciller entre l’attachement immédiat dans la relation avec les étrangers jusqu’à l’absence totale de relation dans le sens de la régression.

La familiarité excessive devant l’étranger indique le signe d’une distorsion, voire d’inadaptation dans la relation parentale. C’est donc, outre les sévices corporels, qu’on avait passés en revue, il existe bel et bien les sévices d’ordre moral qui sont moins visibles, et moins apparents que ceux qu’on avait évoqué antérieurement. C’est le mode d’expression le plus subtile d’une violence encore plus insidieuse que sournoise qui a sur le plan psychologique un effet plus néfaste sur l’enfant.

Tous les parents se diversifient dans leur manière et dans leur style éducatif. Chaque famille adopte un mode qu’elle convient d’adapter aux nécessités éducatives socialisantes de sa progéniture. Les contraintes qui peuvent s’opérer sur le corps vont des restrictions physiques:

Le piquet, l’immobilisme, les bras en l’air, les privations de sortie, de dessert….. , jusqu’à la menace proprement morale. Il n’est pas aussi aisé d’établir et de fixer les confins ou limites entre ce qui appartient à une dimension proprement éducative et une dimension franchement pathologique : Toute fois, on peut admettre que nous pouvons franchir le seuil du Normal au Pathologique, à partir du moment où on constatera que la relation s’instaure sur un mode sadomasochiste, et où le besoin de punir est dicté par le seul et unique désir de jouissance et de plaisir pur. Pourtant, quelle que soit la personne qui la subit, la maltraitance induit une profonde souffrance. Des études cliniques portent sur les conséquences immédiates et lointaines des mauvais traitements psychologiques. L’importance de la dimension psychologique, présente dans les violences physiques et sexuelles, est désormais reconnu au point de constituer le noyau central de toutes formes de mauvais traitements.

La maltraitance s’exerce souvent au sein de l’espace familial, milieu privé, protégé mais paradoxalement exposé à ce type de risque. Les « violences institutionnelles » sont celles que subissent les usagers dans les institutions spécialisées sociales et médico-sociales. Elles ne sont pas exercées seulement par des professionnels, mais aussi par des usagers de l’institution entre eux.

Des faits de société, abondamment relayés par les médias en occident, tentent de sensibiliser l’opinion publique autour de ce grave problème. Il convient donc de nuancer ce qui est dû à une recrudescence des actes de mauvais traitements et ce qui résulte d’un contexte de libéralisation de la parole. Si les langues se délient, le sujet commence, à peine, à ne plus être tabou.

Les violences et les maltraitances posent plusieurs problèmes aux acteurs de santé publique : le dépistage et le repérage des victimes, les soins et le traitement des séquelles physiques et psychiques des violences et enfin le suivi ou la prise en charge proprement dite des personnes victimes.

Ce sujet infiniment important et délicat conduit à s’interroger sur les pratiques dans des domaines extrêmement variés. Ainsi, la maltraitance est à mettre en rapport avec la déontologie professionnelle, les actes médicaux, l’annonce du handicap, la discrimination…

L’approche épidémiologique est limitée notamment par le fait qu’il n’existe pas de recensement systématique en ce qui concerne la réalité en milieu algérien et que, de ce fait, un grand nombre de cas demeure méconnu. Dans le cas où l’enfant peut ne pas succomber à ses blessures et peut arriver à survivre, et à échapper à la mort, des séquelles irréversibles marqueraient l’enfant durant sa vie entière : Tel on note, l’enregistrement d’handicaps à différents niveaux, des mutilations au plan physique, moteur, sensoriel ou mental. Parfois, les handicaps peuvent se présenter de manière associée.

Au plan psychologique, c’est l’effet traumatique qui sans le moindre doute va se graver dans l’histoire de l’enfant. La mémoire de celui-ci gardera les stigmates de souvenirs traumatiques, et par conséquent, elle peut ultérieurement s’entacher à jamais sur le comportement. L’individu est marqué désormais par le seau de l’inadaptation sociale.

2 Cette classification figure dans les pages 380 et 381 du 22ème chapitre sur l’enfant et sa famille de l’ouvrage de

Psychopathologie de l’enfant. Dans la série des ABREGES, des éditions MASSON, paris, 1982.

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La violence conjugale

La violence conjugale à travers le service de médecine légale de l’hôpital de Zéralda

La violence exercée par un partenaire intime peut revêtir différentes formes : violences physiques (coups et blessures), violences psychologiques (menaces verbales), violences sexuelles (viol conjugal), violences économiques et sociales (ressources financières confisquées par le conjoint, coupure des liens avec les amis et/ou la famille).
La prise en charge des victimes de violence conjugale requiert une attention particulière du fait du traumatisme physique, psychologique, social lié aux violences subies.
Le cycle de la violence conjugale
Certaines recherches se sont attachées à décrire le processus de la violence au sein du couple, en mettant en évidence l’existence d’un cycle de la violence. Celui-ci se caractérise par un climat de tensions crescendo aboutissant à une situation de crise, suivi d’un épisode de relâchement des tensions dans lequel l’homme cherche à se faire pardonner et à justifier ses actes. Pendant quelque temps, le couple a le sentiment d’un bonheur retrouvé. On parle alors souvent de «lune de miel» qui permet d’oublier la scène de violence. Cette phase permet aux conjoint(e)s de croire que la violence ne surviendra plus, mais les tensions s’accumulent à nouveau au fil des jours et le cycle reprend, avec une intensité et une fréquence accrue au fil des épisodes. (Leonore Walker, 1977-1979)
La prise en charge médicale en théorie
Les différentes étapes de la prise en charge médicale sont l’accueil, l’écoute, l’anamnèse, l’examen clinique, les examens paracliniques, les soins, l’information, l’orientation et la rédaction des documents médicaux, notamment le certificat médical initial.
1-L’acceuil :
Il doit être humanisé, technique, assurer la confidentialité de l’entretien, ne pas être dérangé durant l’entretien, être serein, favoriser un climat de confiance.
2-L’écoute :
Le médecin doit laisser parler la victime, ne pas la brusquer, ne pas juger, ne pas suggérer des réponses, l’amener progressivement à parler des faits, savoir détecter les signes d’appel.
3-L’information/l’orientation :
Informer la victime sur ses droits : protection, accès aux conseils et à l’assistance dont elle a besoin pour faire valoir ses droits, la reconnaissance du statut de victime, les démarches, les recours sociaux, les procédures administratives et judiciaires.
En pratique
Généralement, la victime passe aux urgences médicales, elle est prise en charge par l’externe ou l’interne de garde qui a une surcharge de travail, il n’est pas assez formé pour y faire face, il n’a pas beaucoup de temps à accorder à une personne dont le pronostic vital n’est pas mis en jeu. La structure d’accueil n’est pas humanisée, n’est pas adéquate : les malades et les victimes de violence (des blessées) se retrouvent dans la même structure. La prise en charge médicale est différente : le pronostic vital est la priorité du service des urgences ; le médecin doit agir vite et bien. Donc il a peu de temps à accorder à la victime de violence conjugale.
L’accueil est déshumanisé, l’anamnèse limitée, la victime n’est pas écoutée, elle n’est pas examinée correctement, elle est mal ou pas orientée, le certificat médical initial est non rédigé, sinon incomplet, la terminologie des blessures non respectée, il arrive que de graves lésions passent inaperçues, il y a une grande confusion entre ITT (incapacité temporaire totale) et arrêt de travail. Il arrive même que certains médecins découragent la femme victime de violences conjugales de déposer plainte.
Etat des lieux
En Algérie, une série de situations de violence se sont succédé dans le temps. La guerre d’indépendance, les événements de 1988, les années sombres du terrorisme, une succession de catastrophes naturelles et humaines. La violence s’est stratifiée avec le temps par le manque de prise en charge réelle et de prévention des répercussions de cette violence sur la population. La violence a fini par gangrener tous les milieux : la rue, les stades, le milieu professionnel, le milieu scolaire et universitaire et le milieu familial.
Cet exposé n’a nullement la prétention d’être une analyse sociologique de la violence en Algérie. Il se penchera sur la victime de violence conjugale et j’essayerai de faire une modeste analyse à travers mon activité médico-légal à l ‘hôpital de Zéralda. Les violences envers les femmes ont un fondement commun : la domination sexiste.
Elles s’inscrivent en partie dans un cadre culturel où l’utilisation de la violence représente «l’instrumentalisation» du «pouvoir masculin» sournoisement accepté et longtemps reconnu par l’ensemble de notre organisation sociale.
Dans notre société où, culturellement, l’apprentissage de la violence est légitimé par les hommes, parfois encouragé par les mères qui donnent tous les pouvoirs de dépassement du frère sur la sœur. Nous observons à terme des dysfonctionnements qui entraînent des prédispositions à recourir à la violence dans les rapports aux femmes dans un système social construit, ayant permis de transformer l’agressivité humaine en violences organisées.
La violence envers les femmes est une grave violation des droits fondamentaux de la personne , notamment le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique et à l’intégrité psychologique et mentale, le droit à la sécurité, le droit à la liberté, le droit à la dignité.
A travers mon expérience, je peux dire que la violence envers les femmes est l’une des violations des droits de la personne la plus répandue et cependant la moins reconnue. En ce sens, la violence contre les femmes est une atteinte à la citoyenneté, une blessure citoyenne.
La femme victime de violence qui se présente à la consultation de médecine légale n’est pas malade : elle est blessée. En plus des traces de lésions de violence infligées bestialement sur son corps, les violences psychologiques induisent un sentiment de honte, de culpabilité, de mésestime de soi favorisant le phénomène d’emprise.
«On entend par violence psychologique le fait de ne pas veiller à offrir un environnement convenable et positif et de commettre des actes qui nuisent à la santé mentale et affective d’un individu. Les violences psychologiques sont difficilement objectivables pour un intervenant extérieur. Elles sont aussi plus difficiles a discerner et à repérer par la victime elle-même.» (Evelyne Josse. psychologue)
«Pour certaines femmes, la violence morale des insultes et des brimades constantes est ressentie plus douloureusement encore que la brutalité physique, car cette violence ébranle le fondement même de leur confiance en soi et de leur sentiment de sécurité ; le sens et les répercussions de cette violence peuvent être fortement intensifiés par un seul épisode de violence physique.» (La violence à l’égard des femmes : un problème de santé prioritaire. Femmes, Santé et Développement ; OMS 1997.)
Le déni fréquent des violences par les professionnels et la société ne permet pas toujours un traitement juridique et social du phénomène de la violence, ce qui implique la nécessité d’une formation continue des médecins, des magistrats, de la police, de la gendarmerie, des intervenants sociaux afin qu’ils soient sensibilisés aux problèmes des victimes et la création d’un corps de juges spécialisés dans les violences faites aux femmes.
A travers le vécu des victimes, nous considérons que la violence prive les femmes de :
-Liberté, en ce sens où la violence et ses effets, y compris traumatiques, limitent les espaces, les capacités de faire, de dire, d’agir, de se mouvoir, de vivre tout simplement ;
– d’accès à l’égalité : En plus de la violence subie en milieu conjugal, elle se trouve violentée encore par son ignorance des recours sociaux offerts, les difficultés procédurales, leurs coûts, leur inaccessibilité, la perte de confiance dans les institutions garantes de la sécurité comme dans celles chargées de la répression ou de la réparation, la perturbation de tout un «ordre social» établi ; le manque de structures d’accueil, le manque de soutien familial. Tous ces éléments la découragent pour porter plainte.
Actuellement, la prise en charge médico-légale de la victime se limite au certificat médical qui est à destination de la justice pour l’éclairer sur les blessures des victimes et leurs conséquences ; c’est comme si le rôle principal du médecin est avant tout le constat précis dans une optique davantage judiciaire que tournée vers la victime.
La mission première du médecin ne consiste pas uniquement dans le devoir de soigner, mais compte un devoir d’assistance aux faibles et aux victimes. Cette assistance se doit d’être humaine autant que technique
Reconnaître la violence et identifier ses différentes formes (physique, morale, économique, sociale, sexuelle) : car son déni est une agression secondaire qui transforme la victime en accusée, l’enferme dans le silence, renforce le sentiment de honte et de culpabilité.
Situer la violence au regard de la loi, c’est un pas vers la restauration de la citoyenneté, ce qui permet d’accéder à la réalité objective des faits :
– La violence est interdite ;
– c’est une violation du droit ;
– elle entrave la liberté des femmes ;
– il n’y a pas d’excuse à la violence ;
– la violence conjugale doit être considérée comme un délit.
– Accéder à une forme de rééducation :
-Pour les victimes, sortir de l’impuissance, aller vers l’action et la reconnaissance de soi et de ses droits.
-Pour les auteurs, sortir de la toute puissance et aller vers la reconnaissance de l’autre.
L’Etat a le devoir de prendre des mesures positives pour prévenir les actes de violence à l’égard des femmes, les protéger de tels actes, en punir les auteurs et offrir réparation aux victimes (réparation est différente d’indemnisation). La réparation passe par la reconnaissance sociale et par les soins. Ce travail se fait avec la mobilisation de différents intervenants : justice, psychologues, médecins.
Il faut la reconnaissance sociopolitique de la victimation devant aboutir à des modifications de la loi. Il est grand temps d’inscrire la violence conjugale comme délit. Les violences psychologiques au sein du couple qui ne laissent pas de traces somatiques mais détruisent la personne, doivent être reconnues et prises en considération par le législateur algérien. La diversité et l’ampleur des traumatismes subis par les victimes rendent impérieuse leur prise en charge globale : indemnitaire (psychologique et sociale) par des professionnels spécialement qualifiés, en harmonieuse transdisciplinarité et en total partenariat. Cette prise en charge globale médicale, juridique, psychologique et sociale ne peut se faire que dans une unité de victimologie. Le but est d’éviter à la victime tous les soucis qu’elle peut rencontrer dans sa reconstruction.
La victimologie tend à des résultats pratiques : aider les victimes en danger et en préserver d’autres de celui-ci. Elle doit se mettre en place en élaborant des projets pratiques qui combineraient au sein de la médecine, la recherche et les soins et qui s’articulerait avec d’autres disciplines.

la maltraitance ses enfant en algerie

En Algérie, et d’une manière générale, la protection de l’enfance et de l’adolescence relève des dispositions constitutionnelles qui garantissent la protection du citoyen en général. D’une manière particulière, elle est assurée par des dispositions consacrées par des textes législatifs et réglementaires spécifiques.

Parallèlement à cela, l’Algérie a ratifié, le 19 décembre 1992, la convention relative aux droits de l’enfant (CDE) adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 novembre 1989, considérant dorénavant l’enfant comme un sujet de droit. Cette convention a cerné les principaux droits de l’enfant qui s’articulent essentiellement sur la paix, la dignité, la tolérance, la liberté, l’égalité et la solidarité ainsi que sur la garantie du droit à l’opinion, à l’expression, à la participation et à la prise de décision. C’est dans ce cadre, qu’un grand nombre d’associations, activant dans le domaine de l’enfance ont décidé de se former en réseau, dans l’espoir de voir  émerger dans la société civile un réseau solide, susceptible de porter des valeurs communes pour la protection de l’enfant. Une telle décision a donné naissance au Réseau Algérien NADA pour la Défense des Droits des Enfants, qui s’assigne comme missions principales la promotion des droits de l’enfant, d’assurer la protection de l’enfant et de créer des passerelles entre la société civile et les institutions.

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Maltraitance sur mineur

La maltraitance sur mineur (ou maltraitance à enfant) désigne de mauvais traitements envers toute personne de moins de 18 ans « entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité »1. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) inclut dans ces mauvais traitements toute violence ou négligence, physique ou affective, notamment lessévices sexuels et l’exploitation commerciale1.

« Environ 20% des femmes et 5 à 10% des hommes disent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance, et 23% des personnes déclarent avoir été physiquement maltraitées dans leur enfance »1. Les victimes sont souvent dépendantes et sans défense. La maltraitance a souvent des conséquences durables sur la santé physiologique et psychique. De plus, elle a fréquemment des conséquences majeures sur le développement, ce qui se traduit dans le bonheur ou les souffrances, voire dans la maltraitance des adultes qu’ils deviendront. suite

developpement de l’enfant

Le développement moteur
Informations données par le Dr Alain Renault lors d’une conférence.
Les capacités motrices du très jeune enfant connaissent un développement spectaculaire
durant les douze premiers mois. Impotent et totalement dépendant à sa naissance, le bébé
acquiert, en quelques mois, un contrôle et une autonomie notables dans la production des
mouvements de la tête (orientation, détection) des bras et mains (prise et exploration d’objets),
des jambes (locomotion). Ce développement va de pair avec des modifications importantes du
système nerveux central et de la maturation fonctionnelle des structures cérébrales.
La myélinisation1 s’étend surtout de la naissance à l’âge de 4 ans.
Elle conditionne l’augmentation de la vitesse de conduction des fibres nerveuses, et donc la
finesse et la rapidité des mouvements volontaires, l’habileté motrice.
Si la localisation exacte d’un neurone est génétiquement déterminée, les contacts s’établissent
avec les autres neurones de façon aléatoire. C’est le fonctionnement ultérieur qui privilégie
certaines connexions, et entraîne la régression de celles qui sont inutiles.
La myéline est une structure vivante qui constitue à elle seule la moitié du poids du cerveau.
Elle tisse sa gaine isolante, et chaque étape signe la «maturation du cerveau ».
A partir de 10 ans tout le cerveau est myélinisé.
On a observé que lors d’apprentissages, cette myélinisation se déclenche à nouveau chez
l’adulte. Les transformations sont plus qualitatives que quantitatives.
Au plan des habiletés motrices, l’enfant ne peut réaliser aux différents âges que ce que lui
autorise sa maturation nerveuse.

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